En route Cap au Nord
Mardi 10 juillet,
9h15; nous entrons dans les canaux du Nordlandet, direction nord.
Nous naviguons sur le bord de la côte entre des îles, entourées de montagnes et de petites baies. Nous avons droit à un froid humide et de la brume ,mais pas de pluie pour l’instant.
À 18h15, nous ancrons dans une baie bordée de ruisseaux qui dévalent des montagnes environnantes. Nicole et Yann trouvent le courage de mettre quelques lignes à l’eau, pour pêcher. Quelques minutes plus tard, nous avons deux belles grosses morues. Incroyable! Ici, le poisson abonde tellement qu’en mettant la ligne à l’eau , ça mord! Nous avons même dû en rejeter une troisième morue à l’eau! J’avais déjà préparé un pâté de lentilles et nous décidons de conserver les morues pour demain soir.
Mercredi 11 juillet,
Ce matin, beau soleil! Nous mettons l’annexe à l’eau et partons découvrir la côte. Nous en profitons pour nous laver dans le ruisseau et faire un peu de lessive. L’eau est fraîche, mais agréable et c’est un réel plaisir de se laver les cheveux!
Au retour, Nicole prépare une soupe de poisson avec les têtes de morue puis nous repartons pour une courte navigation jusqu’à un autre joli mouillage.
Nous mangeons la morue en papillote d’algues que Nicole a récoltées lors de la navigation d’aujourd’hui.
Jeudi 12 juillet,
Navigation à moteur au départ, direction Maniitsoq. Le soleil apparaît en après-midi. Nous terminons sous voiles et avançons à 6 noeuds sur une mer presque plate!
Vendredi 13 juillet,
Maniitsoq est une petite ville charmante. Le marché se trouve à deux pas du bateau et est très complet! Beaucoup plus simple de faire l’épicerie d’ici que de la faire à Nuuk!
Je crois que je trouverai quelques épiceries lors de nos prochains arrêts, mais j’achète le plus possible de légumes et de fruits frais avant de repartir vers le nord. Je trouve aussi quantité de viandes sous vide, du jus et du pain.
Samedi 14 juillet
8h30; départ pour 36h de mer, car nous voulons arriver au plus vite à Aasiaat.
Nous faisons quelques milles à l’intérieur et sortons en mer à moteur.
Le vent contraire apporte un fort clapot qui nous oblige à entrer et naviguer à l’intérieur à l’abri des îles au niveau de Kangamiut. Le calme est de retour, ça fait du bien.
Nous ressortons en mer au sud de l’île de Sisiutaq. Le vent est à environ 18 noeuds dans le nez. On décide de revenir sur nos pas pour ancrer dans la baie Fiskemesterens Havn que nous venions de croiser…
Repos bien mérité.
Dimanche 15 juillet,
Aujourd’hui nous tenterons, de nouveau, de rejoindre Aasiaat, dans la baie de Disko. Si les conditions sont bonnes, nous ferons les 160 mille dans un seul trajet. Le vent est encore contre nous. Nous nous arrêtons à Sisimiut après avoir croisé quelques baleines qui s’alimentaient devant le port. Sauts hors de l’eau, saluts de nageoires et déploiements de queues avant de plonger sous l’eau nous réjouissent!
Lundi 16 juillet,
Nouveau départ. Nous partons en mer et essayerons encore une fois de naviguer toute la nuit. Nous entrons dans les canaux en après-midi pour continuer toute la nuit à l’abri de la mer.
Nous croisons quantité d’iceberg et de morceaux de glaces. Il fait beau et le soleil ne se couche plus… Il reste à l’horizon pour la nuit et voyage d’ouest en est pour remonter au matin. Ce soleil nous aide à repérer les glaces et faire la veille. Vers 4 h 30 du matin, nous croisons toute une famille de rorquals à bosses. Ces baleines sont plusieurs à nager autour du bateau, à plonger et même charger sur nous! Les voir d’aussi proche, entendre leurs souffles et les sons qu’elles produisent, demeurent toujours une expérience impressionnante!
Mardi 17 juillet,
La nuit tire à sa fin, il fait beau et presque chaud, à 7 h 30 le port de Aasiaat est devant. Les instructions que nous avons pour le mouillage datent de quelques années. Où aller? Plusieurs petits bateaux encombrent le plan d’eau, des bateaux de pêche occupent de grands quais, nous ne trouvons pas de place pour Balthazar. Au fond du port, dans une échancrure qui semble avoir été faite à coup de dynamitage, une petite passe s’ouvre, nous nous y engageons en ralentissant à 3.5 noeuds. Un fil électrique passe d’un côté à l’autre, Guy a des doutes sur le tirant d’air et au même moment, Nicole et Yann, qui sont à la proue font de grands signes et lancent « Y’a pas d’eau », Claire confirme… Marche arrière toute! Balthazar s’immobilise dans 8 pieds d’eau, demi-tour et nous revenons au port de pêche. Slalom entre les petites embarcations et nous décidons de nous amarrer à un vieux bateau de pêche, le « Bourup ».
Claire et Guy
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