Nome
Dimanche 18 août
Nome Alaska
Balthazar est à quai dans le petit port de Nome.
La ville de Nome est connue pour la ruée vers l’or de la fin du 19e siècle. La particularité de Nome, à cette époque, est que l’or se trouvait sur la plage. Dès la première année, les premiers chercheurs d’or accumulaient la somme de 2 millions de dollars en pépites. La nouvelle se répandit, ce fut la ruée et des milliers de gens débarquèrent à Nome pour faire fortune!
Aujourd’hui, sur les quais du port, une petite communauté de chercheurs d’or et de pêcheurs de crabes s’active. Les chercheurs d’or sont de plus en plus nombreux à conduire leurs pontons flottants, embarcations hétéroclites, à quelques centaines de mètres de la côte pour draguer les fonds peu profonds à l’aide d’aspirateurs géants. Ils viennent du sud du 48e (c’est comme ça qu’on appelle le reste des É.-U. en Alaska), ils passent plusieurs heures par jour sous l’eau à manier le tube de leur aspirateur en plongée. Ce n’est pas sans danger, un «dradger», comme ils se font appeler, nous montrera la peau de son abdomen brulé par l’eau chaude censée le tenir au chaud sous sa combinaison de plongée.
Les plus travaillants sortiront environs 1/2 once d’or à l’heure. L’or se trouve sous forme d’une fine poussière ou de petites pépites (un peu comme des flocons de maïs émiettés) mélangées au gravier.
Quelques compagnies utilisent d’immenses barges sur lesquelles sont installées des pelles mécaniques qui remontent plusieurs tonnes de graviers. Ils retirent plus d’une trentaine d’onces d’or par jour des fonds de la mer. À 1500 $ l’once, c’est assez lucratif.
Nous avons eu la confirmation que nous pourrons sortir Balthazar ici pour l’hiver, ce qui se fera jeudi de cette semaine sur une remorque nouvellement construite. Aujourd’hui, avant l’arrivée de la première bonne dépression de l’automne, oui ici l’automne arrive rapidement, nous avons commencé à désarmer Balthazar en remisant les voiles dans leurs sacs.
Ce n’est pas la fin du voyage, mais bien la fin d’une étape. Cet été, nous n’étions que deux pour affronter le froid, la météo aléatoire, les embuches d’un tel voyage et faire nos quarts. Les mers de Chukchi et de Bering n’ont pas besoin de grands vents pour se montrer agressives et demandent une attention soutenue de la part des équipages qui s’y aventurent. Nous avons parcouru un peu plus de 1000 milles dans de bonnes conditions et nous sommes contents de faire escale à Nome. Balthazar y passera l’hiver pendant que nous travaillerons à la maison au montage du film de nos aventures pour une tournée avec Les Grands Explorateurs.
Claire et Guy
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